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    http://www.lavie.fr/papier/2015/3644/jean-flori-le-djihad-est-une-conquete-la-croisade-une-reconquete-01-07-2015-64671_731.php

     

    Jean Flori : "Le djihad est une conquête, la croisade, une reconquête"


    Spécialiste de l’histoire des idéologies et des mentalités religieuses, directeur de recherche honoraire au CNRS, le médiéviste Jean Flori considère que comparer les croisades d’hier au djihad d’aujourd’hui n’a pas de sens. Et le sort réservé aux chrétiens d’Orient le scandalise. (Une interview extraite du nouveau hors-série de La Vie : Croisades contre Jihad.)

     

    La barbarie des djihadistes, aujourd’hui, serait-elle, neuf siècles plus tard, une réponse à une autre barbarie, celle des croisés, comme on l’entend dire parfois ? L’historien médiéviste Jean Flori ne le croit pas. S’il ne nie pas que certains chevaliers pouvaient être mus par des motivations autres que mystiques, il ne doute pas davantage de la conception « simpliste » que les djihadistes ont de la culture, de l’histoire et de leur propre religion.

     

    La comparaison entre croisades d’hier et djihad d’aujourd’hui est-elle pertinente ?

    Non ! La seule comparaison valable à laquelle on peut procéder concerne les différences existant entre la formation de la croisade « chrétienne » et celle du djihad musulman pendant la même période (du VIIe au XIIe siècle). Dans le christianisme latin, la valorisation puis la sacralisation de la guerre ont eu lieu lentement et en totale contradiction avec le pacifisme radical de Jésus et des premiers chrétiens. Dans l’islam, en revanche, la guerre est naturelle dès l’origine, le Prophète étant à la fois chef d’État et chef de guerre. Cette comparaison révèle aussi des nuances importantes : le djihad avait pour but de « dilater » les territoires musulmans à partir des Lieux saints initiaux, à savoir La Mecque, Médine et Jérusalem. C’est une guerre de conquête. La croisade, elle, intervient au XIe siècle, alors que l’Occident chrétien est assiégé. C’est une entreprise de reconquête de Jérusalem, premier des Lieux saints de la chrétienté, à une époque où le pèlerinage a pris une dimension importante dans la spiritualité chrétienne latine.

    Le djihad est décrit par certains extrémistes comme une réponse, neuf cents ans plus tard, aux croisades. Cet argument est-il, selon vous, largement partagé par les musulmans d’Orient ?

    Les « extrémistes » qui font régner la terreur coupent la tête des juifs, des chrétiens ou des musulmans ne partageant pas leur « foi », ont une conception simpliste de la culture et de l’histoire. Pour eux, tout ce qui n’est pas islamique doit disparaître : monuments, écrits ou êtres vivants. Ils veulent ignorer que de nombreux peuples autochtones d’Orient étaient déjà chrétiens avant la conquête musulmane, a fortiori bien avant les croisades. La persécution exercée actuellement sur ceux-ci par les djihadistes ne fait qu’accélérer leur génocide sans que l’Occident intervienne ; il ne faudrait pas mécontenter nos « alliés » musulmans, à savoir les Turcs, auteurs du génocide des chrétiens arméniens, l’Arabie saoudite et le Qatar, proches des djihadistes, où sévit la charia et où la possession de la Bible est passible de mort. Ceux qui, parmi les musulmans d’Orient, n’ont de leur religion qu’une connaissance très rudimentaire partagent cette haine des chrétiens et l’exportent chez nous. (...)


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     Voir cette  découverte ici

     
    Ramallah , 13 Novembre 2014.

     

    Au cours d'excavations près de la ville de Ramallah (Israël, région palestinienne), des archéologues ont découvert une des très grandes reliques chrétiennes – le lieu de sépulture du saint diacre Étienne, le premier martyr du Christ, selon le site d'information Linga. Dans Kharaba au village de Taiar, qui se trouve à 2 km à l'ouest de Ramallah, les recherches menées par les archéologues palestiniens et israéliens ont livré des résultats inattendus. Dans le cadre d'un projet de l'université de Jérusalem pour la découverte et la restauration d'antiquités, un groupe d'archéologues dirigés par le professeur Salah al Hudeliyya a découvert les ruines d'un complexe ecclésial qui comporte une église de l'ère byzantine-omeyades ainsi qu'un monastère byzantin.

     Selon une déclaration du prof. Al Hudeliyya, cette découverte est d'une grande valeur pour les Chrétiens du monde entier. "A l'intérieur d'une de ces églises, nous avons découvert une inscription qui indique que cette église a été construite en l'honneur du saint apôtre et diacre Étienne le proto-martyr, qui a été enterré en ce lieu en l'an 35," dit l'historien. Les chercheurs ont assuré aux autorités locales et ecclésiales, dont les représentants ont récemment visité les ruines nouvellement découvertes, que comme auparavant, l'université mettra toutes ses ressources et énergie pour achever le projet actuel...

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    Ces jours n'ont pas existé ! Comment cela ? En effet dans sa bulle “Inter gravissimas” (appelée ainsi en raison de ses premiers mots, que l’on peut traduire par « Parmi les très nobles tâches de notre ministère pastoral »), datée du 24 Février 1582, le Pape Grégoire XIII (1502 – 1585, pontificat du 14 Mai 1572)  fixe le premier jour de l'année au 1er janvier, fait rattraper les dix jours de retard pris par le calendrier par rapport au Soleil et modifie, pour l'avenir, les modalités des années bissextiles.
     
    Il réforme ainsi le calendrier julien (du nom de Jules César qui l’avait introduit en – 46) et crée le calendrier grégorien. La réforme du calendrier avait été conçue par un collège scientifique sous la direction de Christophorus Clavius et avait été discutée pendant le Concile de Trente (1545 – 1563). Mais la décision avait été laissée au Pape, en l’occurrence Grégoire XIII, d’où son qualificatif de grégorien.
    Le passage au calendrier grégorien n’eut pas lieu au même moment partout, ce qui entraîna son lot de problèmes et d’anecdotes. Il faut dire que ce nouveau calendrier apparut pour certains comme une « créature de la papauté » et le rejet vint surtout des Etats protestants et du monde orthodoxe dans son ensemble.
     
    Dans sa bulle, le Pape décida que le jeudi 4 Octobre 1582 serait immédiatement suivi du vendredi 15 Octobre 1582. Le nouveau calendrier fut imposé aux Etats pontificaux, et il fut immédiatement adopté par les Etats catholiques : Espagne, Italie, Portugal, Pologne. En France, le Roi Henri III décida que le 20 Décembre 1582 suivrait immédiatement le 9 Décembre. L’Alsace ne bascula, elle,  que dans la nuit du 5 au 16 Février 1682, et la Lorraine dans la nuit du 16 au 28 Février 1760.
     
    La Grande-Bretagne et les Etats protestant n’adoptèrent le calendrier grégorien qu’au XVIIIe siècle, préférant être « en désaccord avec le soleil, plutôt que d’être en accord avec le Pape » !
     
    Les Etats orthodoxes ne l’adoptèrent que progressivement à partir du début du XXe siècle. C’est ainsi que la révolution d’Octobre 1917 (julien) eut lieu de facto en Novembre (grégorien) car ce n’est que le 31 Janvier 1918 que la Russie révolutionnaire adopta le calendrier grégorien. Les Etats Baltes ne passèrent au nouveau calendrier qu’au cours de l’occupation allemande entre 1915 et 1918. Dans le passé, Riga avait connu les émeutes dites du calendrier entre 1584 et 1589 car la population, luthérienne, refusait de se voir imposer le calendrier grégorien par son suzerain le Roi de Pologne – Grand-duc de Lituanie catholique, Stefan Báthory. 
      
    L’église orthodoxe russe n’a, de son côté, jamais adopté le calendrier grégorien, « imposé par le gouvernement athée », ce qui fait que Noël se fête le 7 Janvier. Car, actuellement, le « retard » du calendrier julien sur le calendrier grégorien est de 13 jours, mais ce retard s’accentue d’un jour par siècle.   

     

     


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  • http://www.laviequercynoise.fr/decouverte-un-pretre-insermente-ermite-a-st-cirq-lapopie-sous-la-revolution-52192.html

    C'est  l'histoire de l'abbé Jacques Perboyre, prêtre réfractaire sous la Révolution, caché des une grotte dans le Quercy :

    "Natif de Catus il avait été ordonné prêtre en 1787, et il avait déjà dû se cacher dans la grotte de Villaris, où il avait célébré un mariage… En 1791, âgé de vingt-huit ans, il est vicaire de Saint-Cirq-Lapopie. La Révolution se durcit, il échappe de peu à une arrestation, après que plusieurs habitants de Saint-Cirq ait accusé « ce perfide Perboire qui a desservi cette paroisse en qualité de prêtre, et qui fanatisait clandestinement les âmes faibles ». Désormais, on est en 1793, il doit se cacher. Aucune maison, grange, ou cabane, ne peut offrir de refuge suffisamment sur. Son sacristain, Jean Rouffies, dit Lacaze, tourneur de son état, l’amène alors à une grotte difficile à trouver, dans les rochers du flanc nord du cirque de Vènes. Profonde d’une dizaine de mètres, son ouverture est étroite, à peine un mètre, et très haute. Elle est voûtée et débouche sur le causse par de minuscules orifices. C’est le palais des courants d’air ! « Tel était l’endroit que Dieu avait ménagé à l’intrépide confesseur de la foi pour le soustraire à la persécution », nous dit un chroniqueur, cent ans plus tard. La nature lui offre toutefois, non loin de la cavité, un superbe et immense abri-sous-roche. Là, à l’abri d’un grand surplomb de rocher, il peut déambuler en lisant son bréviaire : soixante pas dans un sens, puis dans l’autre, c’est idéal !

    La nuit, très souvent, il gagne un petit château des environs, parfois une ferme, et il dit la messe pour ses ouailles mystérieusement averties. Il lui arrive même de délivrer le sacrement du baptême. Il ramène de ces sorties pain et victuailles. Il prend aussi le risque de sortir de jour pour aller assister des mourants, en utilisant des sentiers détournés. Le reste du temps, pour le ravitailler, la femme de Rouffies use d’un subterfuge. Elle part garder quelques brebis du côté du cirque, emportant aussi sa quenouille. S’assurant que personne ne peut l’observer, elle gagne le lieu où s’ouvre l’un des orifices précédemment évoqués, et elle y jette un baluchon où sont emballés pain frais et salaisons.

    Perboyre passe une année dans le cirque de Vènes. Puis son fidèle marguillier, qui subodore des trahisons possibles, le transfère dans une autre grotte, entre Vènes et Crégols, au-dessus du Lot. Il y restera jusqu’en 1795, ravitaillé par barque.

    L’orage politique estompé, Jacques Perboyre s’établira dans la cure d’Escamps, puis, jusqu’en 1805, dans celle de Varaire. Il sera plus tard professeur au Séminaire de Montauban.

    Pour ceux qu’intriguerait le nom de notre prêtre-ermite, confirmons qu’il s’agit bien de cette famille de Bouriane qui a produit le Bienheureux Gabriel Perboyre, né à Montgesty, martyr en chine. Jacques était un oncle du Bienheureux."

     

    Rappelons quand même que "le Bienheureux" a été canonisé par le pape Jean-Paul II et qu'il s'agit donc de saint Jean-Gabriel Perboyre


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