• Dans  Christianophobie hebdo, Charles Beigbeder répond à ceux, y compris chrétiens, qui ont critiqué l'appel de Denis Tillinac pour sauver les églises de France :

    "[...] Ma réflexion est, au contraire, à mille lieues de toute logique communautariste. C’est parce que les églises constituent un bien commun de la nation, accessible à tous, que je considère qu’il faut les préserver de la disparition ou d’une affectation à un autre culte. Barrès évoquait déjà “la grande pitié des églises de France”. Avant lui, Viollet-le-Duc, tout anticlérical qu’il fût, ne s’en est pas moins investi avec talent et énergie en faveur de leur restauration. Après lui, Malraux a protégé nombre d’entre elles d’une destruction imminente. Aucun des trois n’était pourtant un pilier de sacristie, mais ils avaient conscience de la place du christianisme dans l’identité nationale. Quant à évoquer une logique victimaire, c’est se méprendre sur le sens de cet appel. Nous voulions rappeler que les églises ne sont pas des lieux interchangeables. Une église, ce ne sont pas que des murs ; ce sont des cérémonies avec un culte bien spécifique pour lequel le bâtiment a été construit. Que feraient les musulmans des vitraux figuratifs, eux qui interdisent la représentation du visage humain ? Faudrait-il enlever les crucifix et les statues des saints ? Il serait très maladroit de laisser croire qu’une culture vivante (l’islam) pourrait prospérer sur les ruines d’une culture prétendument déclinante (le catholicisme). Ce serait une symbolique parfaitement choquante pour nos concitoyens et peu propice à l’établissement de liens pacifiques entre communautés religieuses."


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  • Jeannette Bougrab explique pourquoi elle a signé l'appel "Touche pas à mon église"?

     

    "Parce que proposer de transformer des églises vides en mosquées est profondément dénué de sens. Il est absurde de penser que les lieux de culte sont interchangeables, cela traduit une sidérante confusion culturelle. Les rites ne sont pas les mêmes. L'islam interdit la représentation de Dieu et du prophète. Que faire alors des vitraux des églises? Faudrait-il les démonter? Et puis, il y a un patrimoine à préserver. Dans les églises, il y a des biens mobiliers, des peintures, des sculptures, des boiseries… On ne va pas tout enlever. J'ajoute que cela crée le sentiment qu'une religion cherche à se substituer à une autre, au sens propre puisqu'il s'agit littéralement, physiquement, de "prendre la place" de l'autre. Sur le plan symbolique, c'est une provocation d'une intensité inouïe. Voudrait-on monter les uns contre les autres, on ne s'y prendrait pas autrement !"


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    Le sens catholique du mariage

    Pour plus d’informations sur le mariage, veuillez consulter cet article.

    1. Que peut nous apporter le mariage ? Le mariage fortifie le lien d’amour existant par un engagement “devant Dieu et devant les hommes“, et il témoigne de l’intention de surmonter les difficultés qui se présenteront. Il exprime la volonté de fonder une famille, couronnement du couple, et le désir de construire quelque chose à trois : Dieu, l’homme, et la femme. Il est souvent l’occasion, pour les époux, d’un renouvellement personnel et d’un enrichissement de leurs relations avec leur entourage. Même pour des couples qui vivent ensemble depuis longtemps, le mariage peut apporter beaucoup.

    2. Pourquoi se marier à l’église ? Beaucoup de couples, qui ne sont pas des chrétiens pratiquants, se marient cependant religieusement. Ils souhaitent donner une valeur sacrée à leur amour mutuel et recevoir de Dieu une force pour s’aimer dans le bonheur et dans l’épreuve. Le mariage religieux exprime que l’amour n’est pas seulement l’œuvre du couple, mais que c’est un cadeau qu’on reçoit. La célébration est l’occasion de prendre conscience de la dimension spirituelle du mariage : “A mon mariage, j’ai vécu quelque chose qui m’a dépassé” dit un jeune marié. On ne passe pas à l’église seulement pour faire plaisir à sa famille ou pour avoir une belle cérémonie, même si on a parfois du mal à expliquer pourquoi.

    3. Quelle est la signification chrétienne du mariage ? Le mariage des baptisés a une signification symbolique. Il est le symbole de l’amour et de l’Alliance du Christ et de l’Église. Le mari symbolise le Christ et l’épouse symbolise l’Église. L’union des époux est l’expression de l’union et de l’amour du Christ et de l’Église (Eph 5,23-32). L’union des époux en est aussi le fruit. Le sacrement de mariage ne s’arrête pas à la célébration, mais il se prolonge dans tout ce qui fait l’union du couple. C’est à travers le don réciproque que la grâce du Christ est donnée aux époux. Le sacrement de mariage est source de grâces.

    4. Comment le mariage est il un sacrement ? De même que l’eau pour le baptême ou l’huile pour la confirmation sont les signes visibles (les symboles) de l’action et de la grâce de Dieu, de même l’union des époux est le signe visible de l’action de Dieu qui réalise un lien sacré entre les époux et leur donne sa grâce pour vivre leur union conjugale. Ce n’est qu’au XIIIème siècle que le sacrement du mariage a été inscrit dans la liste des sept sacrements, mais dès saint Paul (Eph 5/23-32) le mariage des chrétiens a été considéré comme le signe visible (le symbole) d’une réalité spirituelle de l’union du Christ et de l’Église.

    5. En quoi consiste l’engagement du mariage chrétien ? Le mariage est un engagement pris devant Dieu. Ses caractéristiques sont : la liberté, la fidélité, l’indissolubilité et la fécondité : Chacun des fiancés doit être pleinement libre au moment de son engagement. Ils promettent fidélité à leur conjoint, et cette promesse est source de confiance réciproque. Ils s’engagent pour toute leur vie, car le mariage crée un lien sacré entre les époux. Ils acceptent d’être ouverts à la vie et d’accueillir avec amour les enfants qu’ils mettront au monde.

    6. Que devient le sacrement de mariage après la mort de l’un des époux ? Le sacrement de mariage est pour la vie terrestre. Si l’un meurt, l’autre peut se remarier. On s’engage pour toute la vie du couple. Jésus en effet a dit “A la résurrection, on ne prend ni femme, ni mari, on est comme les anges dans le ciel” (Mt 22/30).

     D’après http://catholique-nanterre.cef.fr


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    http://www.lavie.fr/papier/2015/3644/jean-flori-le-djihad-est-une-conquete-la-croisade-une-reconquete-01-07-2015-64671_731.php

     

    Jean Flori : "Le djihad est une conquête, la croisade, une reconquête"


    Spécialiste de l’histoire des idéologies et des mentalités religieuses, directeur de recherche honoraire au CNRS, le médiéviste Jean Flori considère que comparer les croisades d’hier au djihad d’aujourd’hui n’a pas de sens. Et le sort réservé aux chrétiens d’Orient le scandalise. (Une interview extraite du nouveau hors-série de La Vie : Croisades contre Jihad.)

     

    La barbarie des djihadistes, aujourd’hui, serait-elle, neuf siècles plus tard, une réponse à une autre barbarie, celle des croisés, comme on l’entend dire parfois ? L’historien médiéviste Jean Flori ne le croit pas. S’il ne nie pas que certains chevaliers pouvaient être mus par des motivations autres que mystiques, il ne doute pas davantage de la conception « simpliste » que les djihadistes ont de la culture, de l’histoire et de leur propre religion.

     

    La comparaison entre croisades d’hier et djihad d’aujourd’hui est-elle pertinente ?

    Non ! La seule comparaison valable à laquelle on peut procéder concerne les différences existant entre la formation de la croisade « chrétienne » et celle du djihad musulman pendant la même période (du VIIe au XIIe siècle). Dans le christianisme latin, la valorisation puis la sacralisation de la guerre ont eu lieu lentement et en totale contradiction avec le pacifisme radical de Jésus et des premiers chrétiens. Dans l’islam, en revanche, la guerre est naturelle dès l’origine, le Prophète étant à la fois chef d’État et chef de guerre. Cette comparaison révèle aussi des nuances importantes : le djihad avait pour but de « dilater » les territoires musulmans à partir des Lieux saints initiaux, à savoir La Mecque, Médine et Jérusalem. C’est une guerre de conquête. La croisade, elle, intervient au XIe siècle, alors que l’Occident chrétien est assiégé. C’est une entreprise de reconquête de Jérusalem, premier des Lieux saints de la chrétienté, à une époque où le pèlerinage a pris une dimension importante dans la spiritualité chrétienne latine.

    Le djihad est décrit par certains extrémistes comme une réponse, neuf cents ans plus tard, aux croisades. Cet argument est-il, selon vous, largement partagé par les musulmans d’Orient ?

    Les « extrémistes » qui font régner la terreur coupent la tête des juifs, des chrétiens ou des musulmans ne partageant pas leur « foi », ont une conception simpliste de la culture et de l’histoire. Pour eux, tout ce qui n’est pas islamique doit disparaître : monuments, écrits ou êtres vivants. Ils veulent ignorer que de nombreux peuples autochtones d’Orient étaient déjà chrétiens avant la conquête musulmane, a fortiori bien avant les croisades. La persécution exercée actuellement sur ceux-ci par les djihadistes ne fait qu’accélérer leur génocide sans que l’Occident intervienne ; il ne faudrait pas mécontenter nos « alliés » musulmans, à savoir les Turcs, auteurs du génocide des chrétiens arméniens, l’Arabie saoudite et le Qatar, proches des djihadistes, où sévit la charia et où la possession de la Bible est passible de mort. Ceux qui, parmi les musulmans d’Orient, n’ont de leur religion qu’une connaissance très rudimentaire partagent cette haine des chrétiens et l’exportent chez nous. (...)


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