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Par Paroisse de Catus le 14 Avril 2016 à 15:40
http://www.abbaye-chancelade.com/?page_id=89
LE BIENHEUREUX ALAIN de SOLMINIHAC (1593-1659 )
Les grandes dates de sa vie
Alain de Solminihac est né le 25 novembre 1593 au Château de Belet, en Dordogne, d’une famille catholique de petite noblesse rurale.
Il songeait à devenir Chevalier de Malte, vocation à laquelle le préparait son éducation, quand les circonstances firent de lui, à l’âge vingt ans, un abbé de Chancelade, Abbaye de Chanoines Réguliers de Saint Augustin toute proche de Périgueux (5 septembre 1614). Les bâtiments étaient en ruine.La Communautése trouvait réduite à trois religieux. Alain vit, dans cette désignation, un signe de Dieu, se consacra à Lui entièrement et décida de réformer cette Maison.La Franceconnaissait alors un renouveau religieux avec l’éclosion de l’école française de spiritualité dans le sillage du concile de Trente.
Afin de se préparer à cette tache, Alain prit l’habit religieux, s’exerça à l’oraison mentale et fit sa profession le 28 juillet 1616. Il devint prêtre le 22 septembre 1618.
Après son ordination, il partit pour Paris afin d’y compléter sa formation intellectuelle et spirituelle et pour enquêter sur la manière dont s’opérait la réforme des Chanoines Réguliers, sous la direction du Cardinal deLa Rochefoucauldet du Père Charles Faure. Il resta quatre ans à Paris, suivant les cours dela Sorbonneoù il subit l’influence d’André Duval. Il fréquenta les milieux spirituels : il put voir notamment, à plusieurs reprises, Saint François de Sales lors du séjour que fit celui-ci dans la capitale en 1619. Il fréquenta aussi le Cardinal dela Rochefoucauldet Charles Faure. Enfin il fit les Grands Exercices Spirituels de Saint Ignace sous la direction du jésuite Antoine Le Gaudiery, célèbre pour son talent à diriger les âmes. Il suivit, jusqu’à la mort, les résolutions qu’il prit durant cette retraite. En octobre 1622, il était de retour à Chancelade.
Pour comprendre Alain de Solminihac, il faut toujours se reporter à ce séjour qui orienta définitivement son esprit. C’est là qu’il entra vraiment en relation avec les animateurs dela RéformeCatholiqueen France et qu’il reçut la formation qui lui manquait auparavant.
Dès son retour à Chancelade, il se préoccupa de recevoir la bénédiction abbatiale. Elle lui fut conférée le jour de l’Epiphanie par l’Evêque de Périgueux, Monseigneur dela Béraudière, qui l’avait déjà ordonné prêtre.
Il commença immédiatement son œuvre de réformateur. Il reconstruisit l’église et les bâtiments claustraux tels que nous les voyons aujourd’hui. Il reconstitua la communauté et en treize ans, il reçut cinquante nouveaux chanoines. Il leur donna une formation très profonde. Il leur donna une direction spirituelle collationnée sous le nom d’Avis.
C’est un texte qui mérite de prendre place parmi les meilleurs ouvrages spirituels du temps. Il les orienta en même temps, vers l’apostolat, conformément à leur vocation. Chancelade assura désormais et l’office public et le service pastoral. En quelques années, l’Abbaye jouissait d’une réputation bien établie. Il en sera ainsi jusqu’àla Révolution.Lesuccès d’Alain de Solminihac fut impressionnant et lui valut une réputation étendue. Si la réforme française des Chanoines Réguliers avait tourné autrement, l’Abbé de Chancelade aurait pu se trouver placé à la tête d’une vaste Congrégation de Chanoines Réguliers répandue à partir de Chancelade dans le sud et l’ouest du royaume.
Cette réputation attira très vite sur lui l’attention du roi Louis XIII, du Cardinal de Richelieu et du Pape Urbain VIII. Comme il fallait, à tout prix, trouver des évêques en un temps où la réforme de l’Eglise était à l’ordre du jour, on pensa à lui. On songea d’abord à lui confier Lavaur qu’il refusa, souhaitant se consacrer au développement de la réforme de Chancelade. Il ne put se dérober quand il fut prévenu de sa nomination à Cahors. C’était alors un des Evêchés les plus importants de France. Il était dans une triste situation et il fallait, pour le reprendre en mains, un homme doué de beaucoup d’énergie. En acceptant cette charge il mit une seule condition : pouvoir conserver l’Abbatiat de Chancelade afin d’y implanter plus solidement la réforme, déjà étendue aux Abbayes de Sablonceaux, près de Saintes, dela Couronne, près d’Angoulême et au prieuré Saint-Gérald à Limoges. Malgré les difficultés, il conserva sa charge d’Abbé jusqu’à l’élection de son successeur, Jean Garat, qui entra en fonction en 1658.
En attendant de recevoir les bulles pontificales, Alain de Solminihac envisagea l’ensemble de ses nouveaux devoirs dans le Pontificat. Il vit les traités concernant l’Evêque, qui étaient nombreux. Il étudia les décrets du concile de Trente. Il s’imprégna de la vie de saint Charles Borromée et des actes de l’Eglise de Milan. Il lut aussi les annales de Baronius et chercha à voir comment agissaient les évêques de l’Eglise primitive. Enfin, il reprit l’enseignement de saint Augustin sur la vie commune des clercs et organisa sa maison épiscopale en conséquence. De cette étude de plusieurs mois, complétée par des conversations et des correspondances avec des évêques très estimés, sortit un plan de vie épiscopale très précis : vie commune de l’Evêque avec un groupe de Chanoines Réguliers, spiritualité puisée aux sources des premiers siècles chrétiens ; application du concile de Trente et implantation, à Cahors, des institutions milanaises. C’étaient là les idées des grands réformateurs qu’il avait rencontrés à Paris.
Alain de Solminihac était tout à cette préparation quand il reçut ses bulles. Dans l’ancienne France, le sacre des Evêques avait lieu généralement à Paris. Il suivit la coutume. Il fit une retraite d’un mois chez les Chartreux. La cérémonie se déroula le 27 septembre 1637. Elle eut lieu en l’église de l’Abbaye des Chanoines Réguliers de Sainte Geneviève. L’ordination épiscopale lui fut conféré par l’Archevêque de Toulouse, Charles de Montchal, assisté des évêques de Senlis : Nicolas Sanguin, et de Meaux : Dominique Séguier. La cérémonie terminée, il se retira encore àla Chartreuse, puis à l’Abbaye de Chancelade.
Il acheva de mettre la main aux derniers préparatifs de son entrée dans le diocèse qu’il avait mission de gouverner et prit ses dispositions pour la direction de l’Abbaye de Chancelade. Il arriva en Quercy début février 1638 et s’installa au Château de Mercuès, résidence des évêques de Cahors. La situation du diocèse était difficile. Il commença son œuvre en convoquant un synode qui eut lieu le 21 avril, suivi d’une série régulière jusqu’à sa mort.
Le synode achevé et les premiers règlements adoptés, il commença sa visite pastorale. Celle-ci ne devait finir qu’avec sa vie. Il lança aussi des missions paroissiales ; organisa un Séminaire qu’il confia aux Lazaristes de saint Vincent de Paul, son ami ; il réorganisa les structures diocésaines ; suscita des conférences ecclésiastiques ; mit sur pied des œuvres de charité ; encouragea la dévotion au Saint Sacrement ; poussa à la piété mariale en manifestant son attachement pour Rocamadour ; fonda des hôpitaux et des orphelinats ; soutint l’instruction populaire. En même temps, il tint tête à toutes les oppositions, se montrant- en toute circonstances- homme de courage. On le vit bien dans la manière avec laquelle il lutta contre les duels, un des fléaux du Quercy. On le vit aussi dans la manière dont il se comporta durant les troubles dela Frondecomme devant la révolte d’une partie de son clergé. Il fut aussi homme de fermeté quand il dut prendre parti devant les problèmes doctrinaux de son temps, en étroite union avec le Saint siège : gallicanisme, jansénisme, morale relâchée et surtout lutte contre les protestants qui fut l’un des axes majeurs de son action.
Le sommet de cette action apostolique fut atteint lors du Jubilé accordé par le Pape Alexandre VII de 1657 à 1658.
Epuisé par son activité et par ses austérités, il mourut au Château de Mercuès le 31 décembre 1659. Il fut inhumé dans l’église des Chanoines Réguliers de Cahors.
Cette mort fut un deuil public. La réputation de l’évêque se répandit. Il y eut de nombreux miracles et l’enthousiasme populaire fut tel qu’on envisagea de proclamer Alain bienheureux.
la sépulture d’Alain de Solminihac dans la cathédrale de Cahors.
Dès 1661, l’évêque de Cahors, Nicolas de Sevin, entreprit les premières démarches. Le procès rencontra des difficultés inhérentes aux hommes et aux évènements.La Causefut introduite par Pie VII le 6 août 1783 ; le 19 juin 1927, Pie XI signa le décret sur l’héroïcité des vertus et, le 13 juillet 1979, Jean-Paul II reconnut un miracle accompli à Cahors en 1661 concernant la petite Marie Ladoux, âgée de cinq ans.
Le 4 octobre 1981, le pape Jean-Paul II proclama Alain de Solminihac bienheureux, honneur attribué l’année précédente à son contemporain, François de Laval-Montigny, premier évêque de Québec. Cette béatification a mis en lumière la personnalité et la sainteté d’un évêque qualifié de « Borromée français » qui contribua à la réforme de l’Ordre Canonial et à la remise en ordre du diocèse de Cahors, dans l’application du concile de trente.
Sa dimension spirituelle lui permit de jouer un rôle majeur dans l’église de son temps qu’il contribua à renouveler de concert avec son ami Vincent de Paul.
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Par Paroisse de Catus le 26 Décembre 2015 à 10:14
LES DIOCÈSES DE FRANCE
Documentation principale d'après l'abbé E. Jarry en 1931.
CAHORS
Patron du Diocèse : SAINT ÉTIENNE
Historique : A l'époque gallo-romaine, la "Civitas Cadurcorum" faisait partie de l'Aquitaine Ier, avec sa métropole à Bourges. La cité de Cahors fut évangélisée par saint Martial et saint Sernin. Les traditions de l'église de Cahors font remonter la fondation du diocèse à saint Genou, ou Genulphe (Genulfus) vers le milieu du IIIe siècle. Ce saint évêque aurait converti le gouverneur de la ville et la plupart des habitants. Ce saint est également honoré au monastère qui porte son nom, dans l'Indre. Il offre cette particularité curieuse pour un évêque gallo-romain du IIIe siècle de porter un nom germanique.
Les limites du diocèse se confondaient avec celles de la cité des Cadurques et elles resteront sensiblement les mêmes jusqu'à la Révolution. La création en 1317, de l'évêché de Montauban par Jean XXII ne lui enleva que Montauban même.
En plus de ce territoire, le diocèse semble s'être étendu un peu sur le territoire des Rutènes (Rodez) et des Petrocorici (Périgord).
Bourges resta métropole jusqu'à la création, en 1678, de la province d'Albi, dont Cahors fit désormais partie.Évêché départemental en 1790, Cahors fut rattaché à Toulouse (arrondissement du Sud), cette disposition nouvelle reçut au Concordat de 1801 sa consécration canonique, mais l'accord de 1822 reconstitua la province d'Albi dont Cahors devint suffragant.
Les évêques de Cahors étaient seigneurs de leur ville épiscopale, sous la suzeraineté du comte de Toulouse dont ils s'affranchirent même à la faveur de la guerre des Albigeois. A partir de 1211, les évêques de Cahors font directement hommage de leur seigneurie au roi de France.
Ces évêques moyenâgeux avaient une liturgie imprévue : ils pontifiaient avec une armure complète, mais qu'ils plaçaient d'ordinaire sur l'autel.
L'organisation du diocèse se fit peu à peu : on signale au temps de saint Didier (630-655) la création de nombreuses églises, la fondation de monastères à Cahors et à Moissac ; puis, au IXe siècle, à Figeac et à Marcilhac.
Jean XXII (Jacques Duèze), qui était né à Cahors, créa dans sa petite patrie une Université avec les Facultés de Théologie et de Médecine (1331).
Les guerres de religion ruinèrent le pays. Vers 1587, l'évêque avait à nourrir 200 pauvres, et les consuls 600. La peste suivit la disette. L'oeuvre de rénovation religieuse fut accomplie au XVIIe siècle par l'illustre et saint évêque Alain de Sominihac (1636-1659).
A la Révolution il y avait dans le diocèse 788 paroisses, 3 séminaires, 8 abbayes, 35 commanderies de Malte, et 54 maison religieuses d'hommes ou de femmes.
En 1931, Nombre de prêtres : 371 dont 221 en-dessous de 60 ans - Superficie du diocèse : 5.226 kilomètres carrés - Population : 156.000 habitants.
En 2009, Département : Lot - Province de Toulouse - Population du diocèse : 162 000 - Prêtres : 95 (dont 68 en activité) - Diacres permanents : 7
Actuellement ( fin 2015) il y a :
Prêtres incardinés dans le diocèse : 60
Prêtres en activité dans le diocèse : 42
Prêtres résidents dans le diocèse : 63
Diacres permanents incardinés dans le diocèse : 9
Diacres résidents dans le diocèse : 8
Pèlerinages principaux:
Notre-Dame de Verdale près de Latouille-Lentillac, dans les environs de Saint-Céré. Le pèlerinage, attesté dès le Moyen Age, a lieu depuis les années 1950 pour la fête de l'assomption
Notre-Dame de l'Ile à Luzech : Selon la légende, plusieurs apparitions de la Vierge ont déterminé l'emplacement de cette chapelle. la Vierge a dénoué son tablier pour l'étaler sur l'eau, a traversé ainsi le fleuve et rejoint l'extrémité de la presqu'île. A cet emplacement, les habitants de Luzech, témoins de ce miracle, ont construit une chapelle
Notre-Dame de Vèles à Vers
Notre-Dame des Neiges à Saint-Romain, près de Gourdon
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Par Paroisse de Catus le 15 Août 2015 à 08:38
Cette fête a été la première "fête Nationale" . Elle l'est restée jusqu'à la révolution. Ensuite restée toujours aussi populaire elle a perdu son caractère "étatique". Au delà de la naissance d'un héritier pour la couronne le roi Louis XIII a voulu placer la France entière sous la protection de Notre Dame de l'Assomption. Nos processions du 15 août trouvent leur origine dans la procession du "vœux de Louis XIII"
Le roi de France, Louis XIII, pour proclamer sa reconnaissance ainsi que celle de tout son royaume à Marie après la naissance d'un héritier - le futur Louis XIV - et pour lui prouver sa confiance absolue, formule un vœu de consécration de lui-même, de sa famille et de la France, à Notre Dame de l'Assomption. Ce vœu a été publié sous la forme de l'édit du 10 février 1638 et prononcé le 15 août 1638.
"Dieu qui élève les rois au trône de leur grandeur, non content de nous avoir donné l'esprit qu'il départ à tous les princes de la terre pour la conduite de leurs peuples, a voulu prendre un soin si spécial et de notre personne et de notre Etat, que nous ne pouvons considérer le bonheur du cours de notre règne, sans y voir autant d'effets merveilleux de sa bonté, que d'accidents qui nous pouvaient perdre.Lorsque nous sommes entrés au gouvernement de cette couronne, la faiblesse de notre âge donna sujet à quelques mauvais esprits d'en troubler la tranquillité; mais cette main divine soutint avec tant de force la justice de notre cause, que l'on vit en même temps la naissance et la fin de ces pernicieux desseins. En divers autres temps, l'artifice des hommes et la malice du diable ayant suscité et fomenté des divisions non moins dangereuses pour notre couronne que préjudiciables au repos de notre maison, il lui a plu en détourner le mal avec autant de douceur que de justice. La rebellion de l'hérésie ayant aussi formé un parti dans l'Etat, qui n'avait d'autre but que de partager notre autorité, il s'est servi de nous pour en abattre l'orgueil, et a permis que nous ayons relevé ses saints autels en tous les lieux où la violence de cet injuste parti en avait ôté les marques.
Quand nous avons entrepris la protection de nos alliés, il a donné des succès si heureux à nos armes, qu'à la vue de toute l'Europe, contre l'espérance de tout le monde, nous les avons rétablis en la possession de leurs Etats dont ils avaient été dépouillés. Si les plus grandes forces des ennemis de cette couronne, se sont ralliées pour conspirer sa ruine, il a confondu leurs ambitieux desseins pour faire voir à toutes les nations que, comme sa providence a fondé cet Etat, sa bonté le conserve et sa puissance le défend.
Prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujetsTant de grâces si évidentes font que pour n'en différer pas la reconnaissance, sans attendre la paix, qui nous viendra de la même main dont nous les avons reçues, et que nous désirons avec ardeur pour en faire sentir les fruits aux peuples qui nous sont commis, nous avons cru être obligés, nous proternant aux pieds de sa majesté divine que nous adorons en trois personnes, à ceux de la Sainte Vierge et de la sacrée croix, où nous vénérons l'accomplissement des mystères de notre rédemption par la vie et la mort du Fils de Dieu en notre chair, de nous consacrer à la grandeur de Dieu par son Fils rabaissé jusqu'à nous et à ce Fils par sa Mère élevée jusqu'à lui ; en la protection de laquelle nous mettons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et tous nos sujets pour obtenir par ce moyen celle de la Sainte Trinité, par son intercession et de toute la cour céleste par son autorité et exemple, nos mains n'étant pas assez pures pour présenter nos offrandes à la pureté même, nous croyons que celles qui ont été dignes de le porter, les rendront hosties agréables et c'est chose bien raisonnable qu'ayant été médiatrice de ces bienfaits, elle le soit de nos actions de grâces.
A ces causes, nous avons déclaré et déclarons que prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre Etat, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés en ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'Eglise cathédrale de Paris avec une image de la Vierge qui tienne en ses bras celle de son précieux Fils descendu de la Croix et où nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère comme leur offrant notre couronne et notre sceptre.
Exhortons pareillement tous les archevêques et évesques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèseNous admonestons le sieur archevêque de Paris et néanmoins lui enjoignons que tous les ans le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe qui se dira en son Eglise cathédrale et qu'après les vêpres du dit jour, il soit fait une procession en la dite Eglise à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et le corps de ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourgs et en toutes les villes, bourgs et villages du dit diocèse de Paris.
Exhortons pareillement tous les archevêques et évesques de notre royaume et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales et autres églises de leur diocèse; entendant qu'à la dite cérémonie les Cours de Parlement et autres compagnies souveraines et les principaux officiers de ville y soient présents ; et d'autant qu'il y a plusieurs épiscopales qui ne sont pas dédiées à la Vierge, nous exhortons les dits archevesques et évesques en ce cas de lui dédier la principale chapelle des dites Eglises pour y être faite la dite cérémonie et d'y élever un autel avec un ornement convenable à une action si célèbre et d'admonester tous nos Peuples d'avoir une dévotion particulière a la Vierge, d'implorer en ce jour sa protection afin que sous une si puissante patronne notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de ses ennemis, qu'il jouisse largement d'une bonne paix ; que Dieu y soit servi et révéré si saintement à la dernière fin pour laquelle nous avons été créés ; car tel est notre plaisir.
Louis
par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre
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