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    L'abbé VINCENT lors de ses 90 ans

     L'abbé Robert VINCENT lors de ses 90 ans

     

     

     La vie et la carrière ecclésiastique de celui qui vient de nous quitter tiennent en quelques dates toutes simples.

     L’abbé Robert VINCENT est né le 4 novembre 1922 à Carnac, près de Sauzet. Au lendemain de son ordination sacerdotale le 13 mars 1948 à la cathédrale de Cahors, il est nommé à Crayssac en tant que "vicaire économe". Par ce ministère, qui n'existe plus dans l'Eglise d'aujourd'hui, lui sont confiés, et à un très jeune âge encore, tous les pouvoirs d'un curé de paroisse, mais sans le privilège de la stabilité qui est le caractère essentiel de cette fonction. Il s'enracine alors, et pour toujours, dans un secteur qu'il ne quittera plus, même pour la retraite : curé de Mercues de 1966 à 1999, il se retire ensuite quelques années à la Maison des Oeuvres de Cahors, puis enfin à l’EPAD de Catus, sans jamais rompre avec la vie chrétienne locale.

     Cette vie est en apparence sans relief. En apparence seulement. Derrière ces dates si modestes, si peu nombreuses, se dissimule toute une spiritualité, toute une conception de la vie chrétienne et du sacerdoce. La vie de l'abbé Vincent, et c'est ce qui la rend à ce point extraordinaire, a été une vie intégralement ordinaire. Ordinaire parce que faite d'ordre, de régularité et de fidélité. Ordinaire parce que totalement insérée dans l'ordre de la grâce, la grâce de son baptême et de son ordination sacerdotale. Ordinaire parce qu'humblement située dans la droite ligne de celui qui lui avait montré la route à suivre, l'abbé Pagès, son oncle, qui fut longtemps le curé de Labastide-du-Vert et le desservant de la paroisse de Saint-Médard, aujourd'hui dans notre groupement paroissial de Catus.

     Sa vie, ce fut le Christ, l’Eglise, ses paroisses de Crayssac et de Mercues. On peut même dire que, pour lui, ces trois pôles se confondaient. Il a donné du fruit là où Dieu l’a planté, en faisant toujours de son mieux. Il aimait raconter qu’il avait laissé ses paroisses "en bon état". Cela nous parait peut-être une petite ambition et une autosatifaction sans beaucoup d'envergure. Ne nous y trompons pas. Il voulait dire par là, que malgré la sécularisation et la crise de la vie rurale, il avait réussi, pour la part qui lui revenait, à préserver la foi et l'amour du Christ dans cette petite portion d'Eglise qui lui avait été confiée. L'âge venu, il a transmis la mission à d'autres, mais sans jamais s'isoler de la vie chrétienne du secteur. Il prenait des nouvelles des uns et des autres, qu'il n'avait jamais cessé de considérer comme des membres de sa famille. Quand il était curé, on le rencontrait peu en dehors de sa paroisse, car il était trés discret. Mais ce n'était pas pour autant un sauvage, barricadé dans son presbytère. Permettez-moi ce souvenir personnel : à l'époque, dans ma paroisse de Luzech, le pèlerinage de Notre-Dame-de-l'Île était le plus important de la région. Y affluaient des foules nombreuses et ferventes ; les curés des environ venaient y célébrer la messe à tour de rôle. J’avais dix ans, et le curé de Mercues, qui me paraissait bien âgé (il était plus jeune que moi aujourd’hui!), me semblait l'une des figures tutélaires de ce grand rassemblement. Il me paraissait être là depuis toujours et pour toujours, comme les statues à la fois impressionnantes et familières de nos églises...

     L’abbé Vincent, sans être maniaque, aimait le travail bien fait. Il ne supportait pas les choses imprécises ou bâclées, la mauvaise volonté ou la paresse. Et il n'hésitait pas à le faire savoir – ce qui a pu lui valoir la réputation d'un caractère difficile. Moi qui ai travaillé quinze ans avec lui, je peux témoigner que cela m'a toujours été agréable et d'un grand profit.

     Son départ pour la Maison des Oeuvres de Cahors en 1999 ne l'a pas jeté dans l'inaction et l'indifférence à la vie de l'Eglise. Bien au contraire. Pendant plusieurs années, il est devenu l’auxilliaire précieux de tous les curés de la vallée du Lot. Ne ménageant ni son temps ni sa peine pour venir présider une fête votive, des obsèques, une messe dominicale. Il était extrèmement demandé, et peut-être certains en ont-ils abusé... A Cahors, il s'est beaucoup dépensé au service de l’aumônerie de l’hôpital qui sans lui aurait eu beaucoup de mal à remplir certains aspects de sa mission.

     Il aimait beaucoup venir à Catus. Du temps que j'assumais la double charge de curé des groupements paroissiaux de Catus et de Puy-L’Evêque, il venait à Catus à peu près toutes les semaines pour célébrer les messes dominicales et des obsèques.

     Son long et profond enracinement dans notre secteur l'avait rendu fin connaisseur de nos territoires et aussi de la psychologie humaine. Il ne se laissait pas facilement tromper ou prendre en défaut. Dans une paroisse où officient plusieurs prêtres, il peut parfois être tentant de les opposer et de jouer la division, ou tout au moins sur les différences, pour obtenir de l’un ce que l’autre pourrait refuser. Avec lui, on savait que ça ne marchait pas, car il était la loyauté même. Quel sens de l'Eglise! Quelle humilité! Quel humour aussi : il fallait voir avec quel esprit, avec quel sens du récit, il m'infomait des avances dont il avait été l'objet en mon absence... J'ai pu compter sur lui largement, sans restriction, sans ombre.

     Cette lucidite, il ne l'avait pas que pour les autres. Il l'exerçait sur lui-même. Se rendant compte que ses reflexes baissaient, il a décidé de sa propre initiative de faire le sacrifice de son autonomie en arrêtant de conduire. « Avant de provoquer une catastrophe », disait-il.  Et, en cessant de prendre le volant, il n'a pas cessé de rendre service, toujours reconnaissant envers ceux qui lui servaient de taxi. A ces personnes aussi, je veux dire aujourd'hui toute ma gratitude, pour notre cher abbé Vincent et pour le service de l'Eglise.

     Le moment étant venu pour lui de quitter Cahors, il a choisi de venir dans cette commune de Catus, avec laquelle il avait tissé des liens solides. Catus, c’était aussi pour lui un peu Crayssac et un peu Mercues, où il avait laissé une bonne partie de son coeur. A l'occasion de célébrations, il revoyait souvent de ses anciens paroissiens ; il partageait souvent avec moi la joie que lui procuraient ces rencontres. A la maison de retraite, la messe du vendredi lui revenait de droit. Quand il n’a plus pu la célébrer seul, il a continué à participer au groupe de prière qui se réunit ce jour-là.

     Tant qu’il l'a pu, il a célébré la messe tous les matins à la chapelle du presbytère. Puis est venu le temps du fauteuil roulant. Et là encore, grâce à l'aide de paroissiens admirables eux aussi, il était présent pour concélébrer la messe dominicale, à l'église ou à la chapelle l'hiver, ce qui est techniquement un peu plus difficile et méritoire! Il était encore parmi nous il y a un mois. Cette tenacité à s'accrocher jusqu'au bout à la vie de l'Eglise et à ses fonctions sacerdotales a quelque chose de sublime.

     L’abbé Vincent aimait beaucoup sa vie à l’EPAD de Catus, les soins et les attentions dont il était l’objet. Il s’y est senti vraiment chez lui. Cela aura été un peu sa dernière famille. Se sentant décliner, il avait demandé plusieurs fois l’onction des malades. Le jeudi avant sa mort, il a reçu dans sa chambre, avec une joie d'enfant, la statue de Notre-Dame-de-Rocamadour venue à Catus dans le cadre de la Mission Zachée.

     L’abbé Vincent a gardé sa lampe allumée tout au long des quatre-vingt-quatorze années passées sur cette terre et de ses soixante-huit années de sacerdoce.

     Je n'ai pas voulu vous faire le portrait d'un saint de vitrail. Il a été un être humain,avec ses contrastes, comme chacun de nous ici. Aussi a-t-il encore besoin de nos prières. Surtout méditons et imitons chacun dans notre état de vie sa fidélité et sa disponibilité. Il me disait il y a encore une semaine : « Je partirais bien, mais c’est le Patron qui décide... Alors qu’il en soit fait comme il voudra!»

     Voilà que votre Patron et le nôtre vous a rappelé, cher abbé Vincent. Que votre voyage vers Lui soit simple et droit, comme l'a été votre vie. Jusqu'à ce lieu du repos que vous avez tant mérité!

    Abbé Michel CAMBON


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    AVIS DE DECES

    Mgr Laurent CAMIADE, Evêque de Cahors,
    les prêtres et les diacres du diocèse, sa famille et ses amis,
    vous font part du décès de

    Monsieur l’abbé Robert VINCENT

    survenu le lundi 23 mai à l’âge de 94 ans et dans la 68ème année
    de son ordination sacerdotale.

    Ses funérailles seront célébrées en l’église de Catus le mercredi 25 mai 2016 à 15 h

    L’inhumation se fera au cimetière de Mercues.

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    Diocèse de Cahors, Service communication / 134, rue Frédéric Suisse 46000 Cahors 05 65 35 25 84 / 06 09 86 55 82 – communication@diocesedecahors.fr 


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    La Sainte Coiffe à Rocamadour en 1935

     Reliquaire de la Sainte Coiffe ( cathédrale de Cahors)  

     

     La Sainte Coiffe ( linge qui aurait entouré la tête du Christ au tombeau) est depuis le moyen âge une relique insigne de la cathédrale de Cahors. Au moyen âge les ostensions à Pentecôte drainaient à Cahors des foules immenses. Cette dévotion a connu bien des aléas mais sans s'éteindre réellement. ( la relique et son reliquaire sont conservé aujourd'hui à l'abris du public) . En cette année de la miséricorde il va être de nouveau possible pendant quelques heures de venir vénérer cette relique qui nous tourne vers le Christ et sa Passion.


    14 mai veillée de prière avec la Sainte coiffe à la Cathédrale à 20h30 

    15 mai ostension de la Sainte Coiffe de 10h à 15 heures à la cathédrale de Cahors

     


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    http://www.cahors.catholique.fr/Messe-chrismale-du-21-mars-2016.html

    Mes frères,

    il y a trois rites particuliers au cours de la messe chrismale. Ils vont être accomplis pour nous dans un instant, après ces mots que je vous adresse.

    Il s’agit d’abord de la rénovation des promesses des prêtres qui se prolonge par une prière pour eux et pour l’évêque. Ensuite, je bénirai deux huiles, celle des malades et celle des catéchumènes. Enfin, je consacrerai le Saint-Chrême.

    Ces trois rites sont reliés entre eux. Ils rappellent tous le sacerdoce du Christ. C’est à lui que s’applique la parole prophétique d’Isaïe : "L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction." Le sacerdoce de Jésus, c’est sa mission de réconcilier le monde avec Dieu, de redonner au monde sa beauté.

    Le sacerdoce dans l’Église caractérise tous les baptisés puisqu’ils sont consacrés "Christ", chrétiens, configurés au Christ pour la réconciliation du monde. "Jésus-Christ nous a délivrés de nos péchés par son sang" et "a fait de nous un royaume et des prêtres pour son Dieu et Père" (Ap 1,5-6). Mais ce sacerdoce des chrétiens est initié, accompagné et nourri par des ministres —c’est-à-dire des chargés de mission— qu’on appelle les prêtres et les évêques. Ils poursuivent dans l’histoire la mission donnée aux Apôtres. L’onction du Saint-Chrême symbolise cette participation au sacerdoce du Christ, le mot Christ d’où dérive aussi le mot "chrême" signifiant "oint", celui qui a reçu l’onction. C’est pourquoi au baptême et à la confirmation, à l’ordination du prêtre et à celle de l’évêque, on utilise le saint-Chrême pour en oindre ceux qui reçoivent ces sacrements.

    Mais avant la consécration du saint-Chrême, nous allons vivre deux rites importants. D’abord le renouvellement des promesses des prêtres. Pour aider le peuple de Dieu dans son sacerdoce, le prêtre doit s’engager à ressembler le plus possible à Jésus par le renoncement à lui-même et la fidélité à la Mission reçue du Christ. Renoncer à soi-même, c’est se décentrer de soi. Comme dit souvent le pape François, c’est éviter toute "mondanité spirituelle". Le pape considère que la mondanité spirituelle est la chose qui fait le plus de tort à l’Église et qui stérilise toute son énergie missionnaire. "Il faut l’éviter en mettant l’Église en mouvement de sortie de soi, de mission centrée en Jésus Christ, d’engagement envers les pauvres" (EG n° 97).

    Le second rite important, sera la bénédiction de deux huiles, celle des malades et celle des catéchumènes. Ces huiles signifient que l’Église poursuit le ministère public de Jésus qui a annoncé le Royaume de Dieu avec deux moyens : 1. en guérissant des malades et 2. en prêchant la conversion des pécheurs. Autrement dit, ces deux huiles expriment les deux aspects fondamentaux de la miséricorde de Dieu révélée par Jésus : la guérison et la justification. Dieu nous guérit et il nous rend justes. Il donne la grâce d’être aimés au cœur de notre misère et la grâce de nous engager sur un chemin vertueux : "prends ton brancard et marche" signifie tout à la fois la guérison et la force de marcher droit. Peut-être sommes-nous parfois tentés de croire en la guérison du pardon sans entendre l’appel à cultiver les vertus naturelles (force, tempérance, prudence, justice). Quelle importance donnons-nous, en effet, à l’huile des catéchumènes dans notre pastorale du baptême ? Le monde actuel ne provoque-t-il pas l’Église à insister davantage sur la conversion et le développement des vertus ? Nous devons progresser en vertu sans renier la puissance de guérison de Jésus dont l’amour est plus fort que tout. Mais il peut y avoir l’erreur de présupposer que si Dieu pardonne tout, les hommes aussi peuvent facilement tout pardonner. Il y a des blessures, et spécialement celles causées par les actes pédophiles dont il a été beaucoup question ces dernières semaines, qui ont des effets graves et durables. Alors dire simplement que Dieu pardonne n’est pas suffisant. La réparation de la fraternité humaine prend beaucoup plus de temps que la réconciliation avec Dieu. Dans beaucoup de familles il existe des blessures graves, des actes qui ont semblé tout gâcher. Dire "ce n’est pas grave" n’est qu’un faux pardon, c’est un déni. Le vrai pardon nécessite un long dialogue et une profonde recherche de la justice. On n’atteint jamais sur terre la justice parfaite et vient un moment où pardonner suppose "d’aimer la finitude du monde" comme disait Hannah Arendt. L’huile des catéchumènes signifie cette force reçue du Christ pour surmonter le mal et le vaincre concrètement en assumant l’imperfection du monde et nos propres imperfections, comme Jésus l’a fait : "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font".

    Le troisième rite, après le renouvellement des promesses des prêtres et la bénédiction des deux huiles, est la consécration du saint-Chrême. C’est un sommet car il nous rappelle la participation de tous les baptisés à la fonction prophétique sacerdotale et royale du Christ. A la différences des deux autres, cette huile est mélangée avec un parfum. Elle signifie que celui qui en est marqué ne l’est pas que pour lui-même, mais elle le met en relation avec Dieu et avec les autres. Au baptême et à la confirmation, nous avons reçu l’onction du saint-Chrême sur le front. Cela signifie notre mission de rayonner auprès de tous de la bonne odeur du Christ. Le monde qui nous entoure, le plus souvent à notre insu, est rendu plus saint par notre simple présence, surtout dans la mesure où la foi de notre baptême reste vivante en nous. Le parfum du Saint-Chrême signifie notre vocation à surmonter l’individualisme de notre culture. Nous ne pouvons pas être chrétien tout seul ni vivre la foi chrétienne hors sol, sans relations avec le reste du monde.

    La Mission Zachée, portée par un grand nombre de baptisés, s’appuie sur cette conviction que le parfum du saint-Chrême doit se répandre dans toute la population du Lot. Le parfum du saint-Chrême doit supplanter l’odeur des ânes ! C’est pourquoi j’insiste sur la dimension spirituelle de cette mission comme de toute mission d’évangélisation. Nous devons la porter dans notre prière. Je propose spécialement de réciter chaque jour l’Angelus à midi à cette intention. Dieu a visité son Peuple. Il a pris Chair en Marie et sa bonne odeur rayonne sur nos fronts.

    Les prêtres ont aussi reçu l’onction dans le creux de leurs mains, leurs mains faites pour bénir et consacrer. Chers frères prêtres, n’oublions jamais pour quoi nos mains ont été offertes au Seigneur. Toutes nos actions doivent refléter le Christ. Nos gestes ne doivent jamais être équivoques ni encore moins blessants. Nos paroles doivent être courageuses parfois, acérées tel le glaive de la Parole de Dieu pour condamner le péché, mais toujours miséricordieuses envers les pécheurs et même aussi entre nous. Il est souvent plus fécond d’encourager le bien que d’affiner des critiques subtiles.

    Dès mon arrivée dans le Lot, j’ai entrepris la visite des prêtres du Diocèse. Je voudrais en rendre compte devant le Peuple de Dieu. Il est facile de pointer les défauts des prêtres comme ceux de l’évêque, les failles de nos personnalités, les erreurs que nous commettons. Nous sommes des êtres humains et nous ne sommes préservés d’aucun des défauts de notre humanité ni d’aucune tendance de notre culture. Je pense en particulier et nous le sentons tous, que nous avons beaucoup d’efforts à faire pour

    surmonter des réflexes individualistes dans les initiatives pastorales. Mais je tiens à dire ce soir que le sentiment qui domine en moi est celui d’une admiration devant le clergé que j’ai découvert dans ce Diocèse où le Seigneur m’a envoyé.

    Mes frères, vos prêtres prient pour vous et ont réellement donné leur vie pour vous.

    Ils ont un grand dynamisme apostolique, ils annoncent le Christ selon des méthodes variées et complémentaires avec beaucoup d’inventivité, ils accompagnent beaucoup de personnes, ils se rendent disponibles parfois plus que de raison et au péril de leur santé, ils ont aussi entre eux une belle fraternité plus forte que leurs différences.

    J’aime la joie de vivre de la plupart d’entre eux, la sagesse des plus anciens, la fougue des plus jeunes, la compétence et l’exigence des plus réfléchis, la faconde de quelques-uns, le franc-parler de beaucoup, la délicatesse de certains autres...

    Je n’oublie pas non plus ceux qui, après de longues années de ministère et de service généreux sont aujourd’hui en activité réduite ou même sans pouvoir rien faire d’autre que d’offrir leur dépendance au Christ crucifié pour qu’il la présente au Père en sacrifice spirituel. Et cela aussi, même si c’est douloureux, c’est beau et cela édifie le Royaume de Dieu.

    Mes frères, priez pour vos prêtres, accueillez-les en pardonnant leurs petits défauts et en recevant dans l’action de grâces leurs très grandes qualités ! Leurs mains ont été consacrées pour servir votre chemin vers la sainteté. Sachez attendre d’eux ce pour quoi ils ont été ordonnés : la réconciliation joyeuse du monde avec Dieu. Rendons grâces à Dieu pour ce don merveilleux !

    Amen.

     


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