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                Beaucoup de personnes se demandent, en visitant les églises, à quoi pouvaient bien servir les bancs imposants que l’on retrouve au fond de ces édifices ou sur les côtés, parfois surmontés de l’inscription « fabrique » . Ils sont les derniers témoins d’une ancienne institution qui associait curés et paroissiens pour la gestion matérielle des paroisses. Les fabriciens (membres du conseil de fabrique ) prenaient place dans ces bancs lors des diverses célébrations .

     

    La paroisse.

     

    Tout d’abord un regard sur ce qu’est une paroisse…Nos paroisses ont déjà une longue histoire derrière elles. Elles ont été, pendant un millénaire, le cadre de vie de toutes les populations rurales et même urbaines.

    Non seulement, la paroisse était - et est toujours - la cellule de base de l'administration ecclésiastique mais elle a été longtemps un des éléments constitutifs de l'administration royale et de l’organisation territoriale. En effet la paroisse correspond à la fois à une circonscription territoriale et à une communauté d'habitants confiés à un curé qui doit en assurer la charge pastorale. Du point de vue du territoire les dimensions des paroisses ont toujours été très variables et pour ce qui concerne leur peuplement aussi. Une ville est généralement divisée en plusieurs paroisses. Par contre un village rural constitue souvent une seule paroisse mais pas obligatoirement dans tous les cas et une paroisse peut-être constituée de plusieurs lieux de peuplement.

    Le curé est le chef spirituel de la paroisse. Mais dans les temps passés le curé n'était pas seulement un pasteur. Il représentait en quelque sorte le pouvoir royal dont il fait connaître les décisions. Il avait une position d'intermédiaire entre les autorités (civiles et religieuses) et la population.

    Par ailleurs le curé tient les registres paroissiaux. Certes cette mission est d'origine épiscopale et concerne avant tout la vie ecclésiale mais le roi  l’a transformée en une mission royale par l'Ordonnance de VILLER-COTTERET de 1539 (laquelle fait obligation d'inscrire les baptêmes et les sépultures de la paroisse). L'Ordonnance de BLOIS en 1579 y a ajouté l'obligation d'inscrire les mariages.

    L'administration temporelle de la paroisse relevait des habitants…La fabrique, c'est le temporel de la paroisse, c'est-à-dire les biens et revenus affectés à l'entretien d'une église paroissiale. Seulement le terme de « fabrique » va aussi désigner l'organisme chargé de gérer ces biens.

    Cet organisme sera constitué de plusieurs personnes élues par l'assemblée des paroissiens et nommées marguilliers ou fabriciens.

     

    Les fabriques paroissiales.

     

    Le mot "Fabrique" a désigné, ou désigne encore,  un organisme public qui représente et administre les intérêts temporels d'une église publique.

    Il est donc chargé de recueillir et de gérer les biens matériels destinés à la construction, à l'entretien et à la gestion d'une église paroissiale.

    Le mot "fabrique" (emprunté au latin «fabricia ») a d'abord signifié le travail de construction d'un édifice. Le Code de Théodose utilisait ce terme dans le sens de construction entreprise dans l'intérêt public et c'est ce sens qui fut retenu quand il s'agit de la construction d'églises.

    Ainsi, au temps du Pape Gélase (492-496) le mot "fabrique" va désigner la masse des biens affectés à la construction des églises. Sous Grégoire Ier (590-604) on y ajoutera les biens affectés à l'entretien des églises.

     

    A partir du Concile de Trente.

     

    Dès le XIIIe Siècle, les laïcs sont associés à la gestion des biens des églises. La "fabrique" va désigner non seulement l'ensemble des biens d'une église mais aussi l'organisme qui gère ces biens et doit pourvoir à tout le nécessaire pour l'exercice du culte.

    Il fallut déterminer quelle était la nature des biens de la fabrique ? Leur caractère ecclésiastique fut affirmé et réaffirmé par le Concile, de telle sorte que les fabriques étaient soumises au contrôle de l'autorité ecclésiastique. Mais pour autant le pouvoir civil s’en est toujours soucié . A la suite du Concile de Trente le statut des fabriques a été fixé par les lois civiles : quatre personnes appelés marguilliers avec le curé constituaient le conseil de fabrique. Le président ou premier marguillier était choisi parmi les personnes les plus qualifiées de la paroisse. Les marguilliers pouvaient avoir des comptes à rendre devant les tribunaux royaux s’ils n’accomplissaient pas leurs fonctions correctement .

    Chaque fabrique devait posséder un double inventaire de ses biens meubles et immeubles.

    Pour leur administration ces biens étaient soumis aux règles régissant les biens ecclésiastiques.

    Les comptes de fabrique devaient être présentés aux Evêques lors de leurs visites.

     

    Après la Révolution et jusque à aujourd’hui

     

                En saisissant les biens de l’Eglise la Révolution a fait disparaître les fabriques. Le décret de brumaire an III (1793) déclare propriété nationale tous les actifs des fabriques.          

    Lors du Concordat de 1801 qui rendait un cadre légal à l'Eglise en France, l'article 76 des "articles organiques" spécifie "qu'il sera établi des Fabriques pour veiller à l'entretien et à la conservation des temples, à l'administration des aumônes".

    Le décret de 7 thermidor an XI (26 juillet 1803) rendait aux fabriques les biens non aliénés.

    La fabrique était une personne morale autonome.

    Les fabriciens (marguilliers) sont d'abord nommés par l'Evêque et le préfet puis sont recrutés par élection avec renouvellement par moitié tous les 3 ans (le conseil comprenait cinq à neuf membres). Le curé et le maire étaient membres de droit.

    Un registre était tenu sur lequel étaient consignés les délibérations prises par le Conseil.

    La loi de séparation des Eglises et de l'Etat de 1905 a supprimé les fabriques.

    Les biens devaient être dévolus à des associations cultuelles qui n'ont pas été créées dans l’Eglise catholique.

    Par contre, en 1905, les départements de la MOSELLE, du HAUT-RHIN et du BAS-RHIN, étaient intégrés à l'Empire Allemand et ne furent donc pas soumis à ces dispositions.

    Aussi, après le retour de l'ALSACE-MOSELLE à la France elle a conservé jusqu’à aujourd’hui le Concordat et les Conseils de Fabrique.


    La fabrique et son conseil


    La fabrique et son conseil



    La fabrique et son conseil

    Les anciens bancs des membres du conseil de fabrique de l'église de Catus


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  • Catus : Confirmations 10 mai 1981


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  • Catus  : Communion Solennelle  23 juin 1963


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  • L'église de Catus possède une belle statue de saint Antoine du désert .

     Qui était ce saint ?


    Saint Antoine le Grand ( du désert )

    Saint Antoine le Grand ( du désert )


    Saint Antoine le Grand ( du désert )

    Saint Antoine le Grand ( du désert )

    Antoine le Grand ou Antoine d'Égypte est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait saint Athanase vers 360. Il serait né en 251 et mort en 356, ce qui le fait vivre en tout cent cinq ans. Il est fêté le 17 janvier.

     

    Né en Égypte à Qeman (Fayyoum) et fervent chrétien, il devient orphelin à dix-huit ans . Dès l'âge de vingt ans il prend l'Évangile à la lettre et distribue tous ses biens aux pauvres. Il avait entendu lire à l’Eglise les mots que le Seigneur Jésus dit au riche: “Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et viens, suis-moi, et tu auras un trésor dans les cieux” (Mt 19,21).

    Antoine, comme si la lecture avait été faite pour lui, sortit aussitôt de la maison du Seigneur et décida de se débarrasser de toute richesse. Il fit cadeau de ses terres aux pauvres. Il vendit aussi les biens meubles qu’ils possédaient, en reçut une somme assez importante et la distribua aux pauvres, à l’exception d’une petite réserve pour sa sœur . Il part vivre alors dans le désert en ermite dans un fortin à Pispir, près de Qeman. Là, il subit les tentations du démon à la manière de Christ.  Ce sera une période Antoine  longue et plus difficile, les démons n'hésitant pas à s'attaquer à sa vie. Mais Antoine résiste à tout et ne se laisse pas abuser par les visions tentatrices qui se multiplient.

     

    En 312 il change de désert et va en Thébaïde, sur le mont Qolzum (où se trouve aujourd'hui le monastère Saint-Antoine). Le Diable lui apparaît encore de temps en temps, mais ne le tourmente plus comme autrefois. Vénéré par de nombreux visiteurs, Antoine leur donne à chaque fois des conseils de sagesse, les invitant à la prière plutôt qu'à la violence.

     

    Les religieux ayant adopté le mode de vie solitaire de saint Antoine sont appelés anachorètes, s'opposant aux cénobites qui choisissent la vie en communautés monastiques.

     

    La vie de saint Antoine et ses tentations ont inspiré de nombreux artistes, notamment Jérôme Bosch, Pieter Bruegel, Dali, Max Ernst, Matthias Grünewald, Diego Vélasquez. Gustave Flaubert lui a également consacré un récit (La Tentation de saint Antoine). 

     

     Saint Antoine le Grand ( du désert )

     

     

     

    Pour en savoir davantage cliquer ici

     


     

     


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  •  De l'ouvrage de Ludovic de Valon : "Le prieuré de Catus" Publié à Brive en 1905

     

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